![]() | |||||
L'accomplissement de la destinée - Edward Burn-Jones 1885 |
AUTEURS
Nanou Auriol Franc Bardòu
Andrée Chédid *
François Cheng *
Lise Durand
Grégoire *
Didier Metenier
René Nelli **
Théo Plantefol
Johan Ludvig Runeberg ***
Philippe Sahuc
Svante Svahnström
Doris Day ***
Bob Dylan ***
Présenté par :
Didier Metenier *
Franc Bardòu **
Svante Svahnström ***
NANOU AURIOL
................................
FRANC BARDÒU traduction française par l’auteur
« Ara, garratz aicí, los mots son a totòm, sètz donc tenguts de far dels mots çò que degun non n’a fait. » Pierre Reverdy |
|
« Maintenant, prenez garde, les mots sont à tout le monde, vous êtes donc tenus de faire des mots ce que personne n’en a fait »
|
…………
ANDRÉE CHÉDID
Pas de clé à la poésie
Pas de ciel
Pas de fond
Pas de nid
Pas de nom (…)
Mais ce souffle
Qui s'infiltre
Dans l'étoffe des âmes(...)
Peuple d'hirondelles
Au regard pénétrant
A la vue déployée.
Pas de clé à la poésie (extrait), Andrée Chédid
…………………
FRANÇOIS CHENG
Dans les sillons de cent soleils perclus d'amour,
La source du regard fixera nos visages.
Enfin le royaume, p.194, François Cheng, éd. Gallimard, 2018
…………………….
LISE DURAND
J'ai jamais su qui vous étiez,
Vous à qui je dois tant de choses.
Et mon enfance retrouvée
Et le parfum de l'orchidée.
J'ai jamais su qui vous étiez,
Tout juste un peu votre pensée.
Avez-vous aussi souffert
Autant que moi et plus encore
Pour que je puisse m'appuyer
Sur les soleils de nos aurores ?
Qui vous a placé sur ma route ?
Y-a-t-il un Dieu ou un destin ?
Vous ai-je aidé dans vos déroutes ?
Peut-être bien, peut-être bien.
Cette perle de sang qui goutte
A-t-elle scellé nos chemins
Toulouse 6 août 2009
"Penser après Freud, Einstein et quelques autres...
Créativité et savoirs " paru en 2018 - Editions Cépaduès
……………….
A la place où je suis
Le soleil brille
A la place où je suis
Le bonheur règne
A la place où je suis
Le ciel est bleu.
Mais la place où je suis
Je l'ai pas choisie.
A la place où je suis
Destin ou destinée
A la place où je suis
Personne j'envie.
A la place où je suis...
Toulouse 28 mars 2025
…………………………………………………
GRÉGOIRE (Grégoire Boissenot)
Allez dire que chacun porte en lui (extrait)
Allez dire
Que chacun porte en lui
Enfoui et caché
Ce pourquoi il est là
Allez dire
Qu'il faut se rassembler
Pour enfin voir en soi
Ce qu'on ne voyait pas
………………
DIDIER METENIER
je te
de(s)
cerne(s)
lise !!!
à titre
honor
-if-
i
que
notre prix
gué
semoir
"poésie
volcan
i
que"
Nota bene:
- Des Cernes Lise: titre de noblesse décerné, de façon taquine
et amicale, à une héritière providentielle de Rose Sélavy.
(cf Robert Desnos)
- guésemoir : cercle (officiel) des "troubadours disparus"
- Gai Savoir (Lo Gay Saber) est une académie poétique fondée
à Toulouse en 1323.
…………….
Voici là d'où je viens.
Draille après draille,
bonne ou mauvaise...
Jour après jour
Tout comme vous
J'ai choisi mon chemin.
Être soi ne saurait
que découler de soi.
Notre vécu présent
N'est pas que mise en scène
Il prolonge et pérenne
Année après année
Les vécus précédents.
Tout ce qui fait notre passé
(Qui n'est qu'intime vérité)
Nos souvenirs notre à
venir
Forment un tout...
Un grand défi ?
Un garde-fou ?
Notre idéal...
notre advenir...
Un cap, pour sûr,
à main
tenir.
En occitan :
une draille – un chemin
En anglais :
i ( « I » ainsi que le veut l'usage) – je
if - si
Inspiré de The Ideal,, Short and Sweet 101 very short poems,
James Fenton, éd. Armitage, 2002 (1999), p.16
……………………
RENÉ NELLI 1906-1982 Traduction vers le français - Franc Bardòu
Tanh de la mòrt Resplendisses Necessitat |
|
Tain de la mort |
|
|
Post Scriptum ou petit éclaircissement, si nécessaire : pour l’auteur, le devenir est destin, donc prison et théâtre de marionnette. Tandis que l’être, parce qu’hors du temps, à la fois toujours présent et pourtant jamais accessible, nous apparaît comme un futur toujours à venir : le temps du Tout-Possible (le Dieu de Jésus), qui s’oppose radicalement au temps du Tout-Puissant (le mauvais démiurge — ou tout simplement, le diable —, celui qui a fait ce monde et le dirige tel qu’il advient puis devient).
………………………
THÉO PLANTEFOL
Entrer dans le jardin
où toutes les fleurs poussent
Aller
venir
S'arrêter
s'incliner
Tendre la main
en cueillir une
Choisir son destin
choisir son hasard
inédit
…………………………
JOHAN LUDVIG RUNEBERG 1804-1877 Traduction Svante Svahnström
L’INSTANT UNIQUE |
|
DEN ENDA STUNDEN |
……………………….
PHILIPPE SAHUC
Mort et poétiques apprêts |
|
*la mort en anglais *la mort en allemand
*invention poétique en òc |
………………….
SVANTE SVAHNSTRÖM
Le Juif aurait pu être là.
Devant ma porte.
J’aurais su que je devais le sauver
au mépris de ma vie
Mais je suis un homme sans courage
Peut-être lui aurais-je refusé le refuge
avec en récompense la honte
Alors j’aurais su que je devais me tuer
Extrait d’une correspondance poétique inédite avec André Prodhomme
.....................
Je te donne des atomes des atomes
et le don de nos corps est la vie
Une offrande unique suffit
pour que pulse un sang nouveau
sur ce cimetière de gélatine
Un filament si près si près du rien
de l’incorruptible Temps
Le climat mue sous mon pied
et les siècles sont des sables mouvants
des glaciers
des fournaises
des abattoirs
Archéenne déjà la Nature se mutilait sans retenue
mille et mille plaies pansées
au cours d’ères successives du zodiaque
Et les plésiosaures disparurent
et toujours les espèces disparaissent
et les soleils seront cernés de givre
Dans le grand vacuum
après la fusion du premier mouvement
des cendres en dispersion sont devenues Homme
et depuis quelques instants souillés
je déposons dans la cage d’oxygène de mon rocher
comme des fientes d’acarien
et voudrions que je sois en danger
Car c’est ainsi
quand l’heure sera Nôtre
vêtus de la peau des dernières descendances
effrayés mais avec le sourire du curieux
je nous consumerons
dans l’étroit ricanement
d’une Voie Lactée ennuyée
et nos cerveaux seront des fossiles
dans les crânes des sauriens oubliés
………………………..
DORIS DAY
Chanson écrite par Jay Livingston et Ray Evans,
interprétée par Doris Day et diffusée pour la première fois en 1956.
Que Sera, Sera
When I was just a little girl
I asked my mother, what will I be
Will I be pretty, will I be rich
Here's what she said to me.
Que Sera, Sera,
Whatever will be, will be
The future's not ours, to see
Que Sera, Sera
What will be, will be.
When I was young, I fell in loveI
asked my sweetheart what lies ahead
Will we have rainbows, day after day
Here's what my sweetheart said.
Que Sera, Sera,
Whatever will be, will be
The future's not ours, to see
Que Sera, Sera
What will be, will be.
Now I have children of my own
They ask their mother, what will I be
Will I be handsome, will I be rich
I tell them tenderly.
Que Sera, Sera,
Whatever will be, will beT
he future's not ours, to see
Que Sera, Sera
What will be, will be.
……………………
BOB DYLAN
Blowin’ in the wind 1962
How many roads must a man walk down
Before you call him a man?
How many seas must a white dove sail
Before she sleeps in the sand?
Yes, and how many times must the cannonballs fly
Before they're forever banned?
The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind
Yes, and how many years must a mountain exist
Before it is washed to the sea?
Yes, and how many years can some people exist
Before they're allowed to be free?
Yes, and how many times can a man turn his head
And pretend that he just doesn't see?
The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind
Yes, and how many times must a man look up
Before he can see the sky?
Yes, and how many ears must one man have
Before he can hear people cry?
Yes, and how many deaths will it take 'til he knows
That too many people have died?
The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind