dimanche 18 février 2024

La grâce

Les trois grâces - Niki de Saint-Phalle

 


AUTEURS

Apollinaire *
Nanou Auriol
Saïd Benjelloun
Thibaut Bois
ChatGPT ***
François Cheng **
E.E. Cummings *****
Lise Durand
Anna Maria Lenngren ***
Gilles Marchand  ****
Marina Mariotti
Didier Metenier
Philippe Sahuc
Saint-Jean de la Croix **
Sophie Nauleau ****
Svante Svahnström

Présenté par :
Michel Terral *
Catherine de Monpezat **
Svante Svahnström ***
Évelyne Brunel ****
Didier Metenier *****

 

 

APOLLINAIRE

A la partie la plus gracieuse
Toi qui regardes sans cesse et sans sourire
Et de face en tournant le dos
Tu me semble un beau navire
Voiles dehors...et quels dodos
Promet cet édredon de neige
Neige d’or de Mézidon !
A Mars et Vénus le reverrai je
Cet édredon de Cupidon ?
O gracieuse callipyge,
Tous les culs sont de la Saint Jean !
Le tien leur fait vraiment la pige
Déesse aux collines d argent...
D argent qui serait de la crème
Et de feuilles de rose aussi...
Aussi, belle croupe je t' aime
Et ta grâce est mon seul souci

Poèmes à Lou

…………………………………..


NANOU AURIOL

Thérésa Cabarrus, fille d'un banquier, venant d'Espagne, vient à Paris. Alors proche des Girondins, elle veut aider les autres
et lorsque les Jacobins instaurent" la Terreur", elle fuit Paris et regagne Bordeaux. Là, elle est emprisonnée.
Elle écrit à Tallien, homme influent de la Convention qui est en mission à Bordeaux.
Il se rend à la prison pour rencontrer Thérésa et tombe éperdument amoureux de la belle Cabarrus.
Il la fait libérer et ils s'installent tous deux dans un hôtel particulier. Libre, thérésa va user de son influence pour faire libérer
beaucoup de personnes de la "terreur". Elle crée alors "le bureau des grâces" ou "salon des grâces"
Elle est nommée "la Dame Bon Secours". Elle fait disparaître des listes de suspects, actes d'accusations et , pour échapper
à la guillotine, ces personnes monnayent "leur grâces". Elle sauve ainsi de nombreux bordelais.
Tallien s'enrichit aussi en échange de la "grâce" de ses victimes.
Mais son "zèle" fait "jaser" et Robespierre qui trouve qu'il y a peu d'exécutions sur Bordeaux, finit par rappeler Tallien à Paris et sa
Belle thérésa est emprisonnée et menacée de guillotine.
Alors, elle écrit à Tallien, le traitant de "lâche et faible"
Piqué au vif, lors de l'Assemblée, il retourne la situation en provoquant Robespierre et, le lendemain, Robespierre est guillotiné
le 9 Thermidor. Fin de la "Terreur"
Thérésa sera "l'ange de la terreur " et aura un autre titre " Notre Dame de Thermidor".
Ensuite mariée à Tallien, elle divorcera, puis se mariera trois fois et finira ses jours dans un château " Princesse de Chimay".
Elle aura dix enfants de ses maris successifs.

………………………………………………..

SAÏD BENJELLOUN

……………………………….

THIBAUT BOIS

Le Canal
 
Le fol désir de l'être est inhérent
À ce qu'il perçoit en l'avenir.
C'est ici que j'en viens à décrire,
La splendeur de l'eau, dans le courant
Qu'à la juste croisée des esprits,
La providence témoigne des génies
Rassemblés en la cause future
De dompter les forces de la nature.
 
« Impossible n'est pas français » !
C'est par cette suprême prétention
Que les deux mers l'on reliait
Avec la fureur d'un Napoléon.
 
La pensée domine la matière,
Elle endigue les corps à la suivre,
Telle l'onde, par cette dernière
La grandeur ainsi les enivre.
 
Les bras brisés, et le ventre creux,
L'avenir s'est construit par ceux
Que les douceurs du régional
Faisaient mûrir aux premiers âges.
L'effort violent sous ses paysages
Tapisse encore la fresque du Canal.

Passant, apprends et garde en toi :
Ton passage manifeste et traduit,
De la sueur et de la peine d'autrui.
Ton regard effleure ce qu'autrefois
Tes pères ont rompu de leurs bras.
La grâce de ce jour est le fruit
Du labeur que l'on entend pas.

…………………………………….

CHATGPT

-Merci de me rédiger un pantoum sur la grâce
-Réponse ChatGTP :

Dans le jardin de la grâce, les fleurs dansent,
Le vent murmure des secrets à l'oreille des roses,
Sous le doux rayonnement du soleil qui avance,
La grâce éclot, éthérée, délicate, morose.

Le vent murmure des secrets à l'oreille des roses,
Tandis que les papillons caressent les pétales,
La grâce éclot, éthérée, délicate, morose,
Dans ce ballet céleste, elle brille sans égale.

Tandis que les papillons caressent les pétales,
Les étoiles s'allument pour contempler sa danse,
Dans ce ballet céleste, elle brille sans égale,
Éclairant l'univers de sa douce résonance.

Les étoiles s'allument pour contempler sa danse,
Un hymne silencieux à sa splendeur divine,
Éclairant l'univers de sa douce résonance,
La grâce s'épanouit, infinie et câline.

Un hymne silencieux à sa splendeur divine,
Dans le jardin de la grâce, les fleurs dansent,
La grâce s'épanouit, infinie et câline,
Sous le doux rayonnement du soleil qui avance.

………………………………….

FRANÇOIS CHENG

………………………………….

E.E.CUMMINGS


l(a                            l(une

le                             vo
af                             l'fe
fa                             ui

ll                              ll

s)                             e)
one                          aS
l                              Ol
                                
iness                       itude

# 1, 95 Poems, e.e.c. ( traduit par Jacques Demarcq )

................

now that, more nearest even than your fate                                                                                and mine (or any truth beyond perceive)                                                                             quivers this miracle of summer night

her trillion secrets touchably alive

- while and all mysteries which i or you
(blinded by merely things believable)
could only fancy we should never know

are unimaginably ours to feel

how should some world (we marvel) doubt, for just
sweet terrifying the particular
moment it takes one very falling most
(there : did you see it ? star to disappear,

that huge whole creation may be less
incalculable than a single kiss

#37, 73 poems, e.e.c.

maintenant que, encore plus près de ton propre destin                                                                et du mien (ou de n'importe quelle vérité hors d'atteinte),
alors que tremblent ce miracle de la nuit d'été

et ses trillions de secrets palpablement vivants,
- alors que tous ces mystères que toi et moi
(déjà aveuglés par les seules réalités intelligibles)
nous sommes présumés ne jamais découvrir,

voilà que tout est livré à nos sens.

comment un monde pourrait-il (nous sommes tout émerveillés)
douter, alors qu'il est tellement grisant de se laisser terrifier
pendant le court instant qu'il faut à une toute filante
(là, la vois-tu, là-bas) étoile pour disparaître,

cette création dans son incommensurable totalité
n'est peut-être pas plus difficile à évaluer
qu'un simple baiser.


Interprétation française de Didier Metenier


…………………………………………

LISE DURAND

La grâce

Mon passé est comme une étoile
Qui n'en finit pas de briller
Qui éclaire le temps présent
Comme si on pouvait oublier.
Mais le temps qui me reste à vivre
Il est court et je le sais
Les soleils sont immortels
Ou du moins je le voudrais.
Plus je vieillis plus j'aime rire
Le bonheur est un enfant libre
Qui un jour s'est senti aimé.

                     Toulouse le 12 février 2024

………………………………..

ANNA MARIA LENNGREN  Suède  (1754-1817) – Traduction Svante Svahnström
 

DEN MÖDOSAMMA VÄRLDEN

Vår Prost jag häromdagen såg
En morgon, då ännu han låg,
Matt utsträckt mellan tvenne lakan.
Hans kinder hade rosens färg,
Hans runda armar hull och märg,
Och magen kullrig som ett berg
Sig hävde upp mot isterhakan.
Vid sängen stod ett bord, där denne andans man
Sin frukost redan färdig fann,
Av smör och kycklingar, så läcker och så härlig.
Hans Vördighet grep saken an
Och fann Liqueuren rätt begärlig.
Sen han nu visat mycken nit
Med klunk för klunk och bit för bit,
Han åter sänkte sig på mjuka huvudgärden,
Och ropte: Store Gud! vad är vårt usla liv? —
En ständig kamp mot synd och flärden.
O Herre mig Din styrka giv
I denna mödosamma världen!

CE MONDE DE TRIBULATIONS

Tout récemment je vis notre Curé,
Au matin, encore au lit,  
Mollement étendu, entre deux draps.
Ses joues portaient la couleur de la rose,
Ses bras dodus sa chair sa moelle,
Et son ventre bombé tel une montagne,
Se dressait vers son double menton.
À côté du lit, se trouvait une table bien garnie,
Où le saint homme trouva préparé déjà son petit-déjeuner,
Avec du beurre et de délicieux poulets.
Sa Grandeur prit les choses en main
Et trouva plutôt désirable la liqueur.
Ayant maintenant fait grandement preuve de zèle                                                    Gorgée par gorgée et bouchée par bouchée,
Il se laissa choir encore sur l’oreiller moelleux,
Et s'écria : Mon Dieu! quelle est notre misérable vie ?
Un combat permanent contre péché et frivolité.                                               Seigneur, donnez-moi Votre force
Dans ce monde de tribulations !

   ……………………………………………….

GILLES MARCHAND

« QUAND ON Y A GOÛTÉ »

Je joue un peu faux
Mais je joue
Je suis parfois un peu
Trop bavard de musique
J’en mets partout
Des notes
Des notes, des notes, des…
Ca déborde de notes
De notes, de notes, de notes
Je devrais les trier
Je le fais parfois
Je les accroche à ma portée
Mais elles tombent
Ou éclatent
Elles éclaboussent
Parfois avec grâce
On ne contrôle pas la grâce
On la  cherche
On la perd
On s’en rapproche
On la frôle
On la touche
On la touche
Elle nous échappe
Echappe
Et reparaît
Au hasard d’une chanson
Ou d’un geste
On se dit que c’est bon

On la tient
On la tient
Pour de vrai
On ne la lâchera plus !
On en fait un paquet
Mais elle a disparu
Alors on recommence
On ne peut vivre sans
Quand on y a goûté
J’ai connu une chanteuse
Qui rampait à ses pieds
Elle la suppliait
De ne pas l’abandonner
De ne pas la laisser
De lui donner
Une chance
Une sorte de
Dernière danse
Elle l’aimait pour de vrai
Il était bien trop tard
La Grâce avait filé
Pour une autre chanteuse
Pour une autre danseuse
Qui ne savait pas encore
Qu’elle avait la grâce
Pour quelques secondes   
Pour quelques minutes
Ou peut-être une vie
Et moi je regarde
Regarde
Et je me souviens
souviens
Quand c’est moi qui l’avais
Je me souviens les notes
Les notes
Qui éclaboussaient en étoiles
Mais je continue
A faire déborder les notes
A les suspendre à ma portée
Une petite portée
En attendant que
Peut-être
Un jour
La Grâce repasse par ici
S’y arrête
Une seconde
Une minute
Juste le temps
De soulever les notes
De soutenir ma voix
Et tant pis  si c’est faux
S’il y a la grâce
On s’en fout
Si c’est faux

Quand on a la grâce
Et si elle ne vient pas
J’aurai essayé
J’aurais tout tenté
Je me serais marré
J’aurais chanté
J’aurais dansé
J’aurais pris le risque
D’accueillir la grâce.

On la tient
On la tient
Pour de vrai
On ne la lâchera plus !
On en fait un paquet
Mais elle a disparu
Alors on recommence
On ne peut vivre sans
Quand on y a goûté
J’ai connu une chanteuse
Qui rampait à ses pieds
Elle la suppliait
De ne pas l’abandonner
De ne pas la laisser
De lui donner
Une chance
Une sorte de
Dernière danse
Elle l’aimait pour de vrai
Il était bien trop tard
La Grâce avait filé
Pour une autre chanteuse
Pour une autre danseuse
Qui ne savait pas encore
Qu’elle avait la grâce
Pour quelques secondes   
Pour quelques minutes
Ou peut-être une vie
Et moi je regarde
Regarde
Et je me souviens
souviens
Quand c’est moi qui l’avais
Je me souviens les notes
Les notes
Qui éclaboussaient en étoiles
Mais je continue
A faire déborder les notes
A les suspendre à ma portée
Une petite portée
En attendant que
Peut-être
Un jour
La Grâce repasse par ici
S’y arrête
Une seconde
Une minute
Juste le temps
De soulever les notes
De soutenir ma voix
Et tant pis  si c’est faux
S’il y a la grâce
On s’en fout
Si c’est faux


Quand on a la grâce
Et si elle ne vient pas
J’aurai essayé
J’aurais tout tenté
Je me serais marré
J’aurais chanté
J’aurais dansé
J’aurais pris le risque
D’accueillir la grâce.


…………………………………..

MARINA MARIOTTI

Il y a le rêve, il y a la passion.
Choisissant d’être l’orfèvre de son corps
Où s’inscrit la ciselure du temps et de l’effort,
Le sourire franc et le sang discret…elle Danse.
L’assouplissement se répète …. il crée la finesse
Le saut se dessine … il devient juste et léger.
Jour après jour, le bel ouvrage s’accomplit.

Le cœur résonne, il s’inscrit dans le geste fluide et parlant.
L’effort oublié…… elle Danse et s’élève vers l’incarnation.
Au détour du vouloir dire il y a le vouloir  partager,
C’est là qu’apparait l’âme singulière.

Quelques fois, seulement quelques fois, émerge cette chose indéfinissable
Fugace et mystérieuse, cette seconde d’où jaillit….. La Grâce.
C’est un don de l’autre à travers son art, à travers son corps,
Une rencontre qui vous touche et vous bouleverse….Vous étiez  prêt à recevoir.
 C’est un acte d’amour suspendu dans  l’espace
Où chacun semble enveloppé par un souffle inconnu
Ce souffle qui effleure et révèle notre part de divin.

……………………………………………


ALICE MENDELSON  (1925 -   )

CE LONG MOMENT-LÀ

Par ta chaleur, ton poids, l’espace occupé par ton corps nu sur le mien, nu lui aussi, je reçois ma vraie nudité. Ta chaleur éloigne le front jaloux, donne forme à mes contours retrouvés.

Je rentre chez moi, en appui sur ton souffle, ton corps entier qui sourit, éclaire les limites et l’intérieur de mon être, ouvert à l’espace qui m’entoure et en même temps s’enroule sur la paroi double qui ne fait plus qu’un de nous deux.

La nudité parcourue de partout, immobile en attente de l’instant lumineux à venir, sans parole ou presque, suspend les courbes, les pauses, le toucher. Respirer est une bénédiction, et me rappelle mon adresse essentielle: la demeure chauffée par ta peau contre la mienne.

                                                                                                                        20 mars 2020


in L’érotisme de vivre, Éditions Rhubarbe, 2021

…………………………………………

DIDIER METENIER

Elle avait la beauté de l'ondine
L'insouciance de l'ondine
Le charme de l'ondine
Et elle a disparu
D'un saut d'humeur d'ondine
Et sans le faire exprès !

............................................


SOPHIE NAULEAU

CERTAIN ETAT DE GRÂCE

« Et si l’on prenait les cartes postales à revers.
Que l’on y écrivait, en quelques vers libres, ce qu’il y a de plus brûlant en nous, de plus précieux, de plus vibrant, de plus intime, de plus jubilatoire.
Pas de banalité, de météo, de faux-semblant ni de bons baisers.
Tout le contraire du tourisme.
Une plongée en soi pour révéler cet « état de grâce » qui parfois transcende nos vies, que ce soit dans le sport, en amour, en art, en amitié, en solitude, en montagne, ou encore dans le secret des livres.

Il est temps d’oser de son cœur n’écouter que la voix – comme l’écrivait Diderot au siècle des Lumières, dans ce poème sous-titré « Les Furieux de la Liberté ».
Et de mettre cette voix en mots haut et fort.
Voilà ce qu’il y a de plus difficile. Se dire corps et âme. Se mettre à nu et célébrer cet « état de grâce » qui sommeille en chacun et ne demande qu’à s’exprimer. »

  ...........................
   

 PHILIPPE SAHUC

 Puisse-t-elle s’y reconnaître !

En appétit de sel et de sucre, savourer l’émergence de l’amer à reflets roux,
Doutant de sa valeur, s’aimer en gris chatoyant,
Se croyant arrivé au point final, découvrir un horizon encore,

Début février, le Gué semoir m’apprenait l’éclosion
du thème de la grâce au Printemps des poètes. Je
n’étais pas sûr à l’époque d’être très inspiré par
 elle… Et puis, du 18 au 25 février, j’ai fait un
voyage en train à travers Danemark, Suède et
Finlande. Chaque moment fort de ce voyage m’a
inspiré un vers du poème ci-joint… N’avais-je pas
rencontré une forme de grâce hivernale et nordique ?

 Se disant que tout n’est que neige, se rêver flocon,
Aspiré par la congère, sentir son pied clamer vive la plage,
Voyant se briser la glace, tourner le kaléidoscope des amitiés glaçonnes,
Sachant l’aurore absente, pardonner de toute lueur aux nuages,
Cherchant la Voie lactée, s’émouvoir du grand sombre et s’y perdre,
Débarbouillant le jour, faire apparaître le visage cru de la nuit, la voir sourire,
Buvant sa dernière gorgée avant le sec, sentir monter le relais de douces brumes à venir,
Ayant bu la tasse, absoudre le sucre, pardonner au sel et célébrer l’amer,
En rupture de correspondance, s’entendre appeler ami par le visage de nulle part,
Souffrant du mal marin, se dire que la mer gèle pour son bien serein,

La moustache blanche, poser le rose à lèvre pour rendre son sourire au soleil levant
Et oublier les langues pour seulement dire, dire, dire, dire, dire, dire, dire, dire, dire, dire.

…………………………………

SAINT-JEAN DE LA CROIX

………………………………….

SVANTE SVAHNSTRÖM

Cordoba

Sous les pierres de la grande planche à laver
entre le millier de pieds en marbre
le détergent des âmes fût la prière
siècle après siècle
dans la Mezquita
Le combat des dieux achevé
après la reconquista
une évangélique démangeaison
fit érupter dans les entrailles du sanctuaire
une pustule catholique de splendeur
une nef de grâce pesante
Depuis, dans la pénombre de la béatitude
parmi les troncs pétrifiés du prophète
s’ouvre un clairière de lumière
le patio du Père cruel qui pardonne

A Cordoue se trouve un ensemble de vertige composé d’une vaste mosquée avec une cathédrale bâtie en son centre.

 in Navigateur au sommet du vide, 2015